Tu te donnes corps et âme...

Tu te donnes corps et âme... :

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Tu te d0nnes, c0rps et âme, sans fléchir ni gémir,

Tu te d0nnes c0rps et âme, et 0ublis tes désirs.

Tu fais du m0nde cette œuvre inachevée, d’un s0upir

D’un geste lent et gracieux, d’un regard, d’un s0urire…

Tu te d0nnes,

C0rps et âme.

N’arrête pas ton rire, même si ça fait pleurer, même si ça fait mal, mal à en crever, n’arrête jamais ton rire et continue de chanter. Continue d’écouter mes paroles, même si tu n’comprends rien, même si ta tête éclate, et que tu n’entends rien, même si peut être que demain tout ça n’aura servi à rien, n’arrête jamais d’écouter et de répéter inlassablement que tout ira bien. Et si ça fait mal, et si tu souffres trop, et si tu veux mourir et m’laisser avec tout ça, et si tu veux plus t’battre et m’abandonner là, l’fait pas, même si ça fait trop mal, et qu’ça parait trop dur, l’fait pas… Penses juste à moi… Dans ton monde en noir et blanc, dans ton monde rien qu’à toi, ton pays imaginaire que personne n’peut atteindre, même pas moi, parce que personne ne vole, même pas moi, dans ton monde si lointain n’arrête jamais ton rire.

Et n’regarde pas en bas, car le monde est si p’tit qu’t’en aurai l’vertige, et l’mal du pays…

Et continue d’voler, même si ça fait mal, mal à en crever.

Même si tout n’est qu’illusion et qu’on vit dans un songe, même si tout n’est qu’un horrible et grotesque mensonge, promets-moi jolie fée, d’ne jamais arrêter d’voler…

Et d’aller m’décrocher une par une les étoiles, puis d’me ramener la Lune, pour qu’elle soit rien qu’à moi…

Rien qu'à moi...

Quelle douce mélodie, ce chant funèbre que tu murmures, quelle délicieuse musique que celle du glas que tu sonnes. Tu te d0nnes…

Ne pleure plus, continue à chanter, lentement, laisse les sons franchir tes lèvres, calmement, qui sera le prochain ? Am Stram Gram… C0rps et âme.

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La fée qui ne savait pas qu'elle volait Acte I

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